Bien que les chefs de direction du Québec soient moins optimistes que leurs homologues du reste du Canada en ce qui concerne la croissance économique mondiale, ils s’entendent tous sur la nécessité d’investir dans le numérique. Dans la foulée de la COVID-19, 73 % des chefs de direction du Québec pensent accroître leurs dépenses de transformation numérique au cours des trois prochaines années (contre 71 % à l’échelle nationale). Pour cela, les entreprises du Québec doivent dégager des capitaux, perfectionner leurs effectifs et gérer les risques émergents.
Comment les chefs de direction du Québec peuvent-ils réévaluer leurs plans stratégiques et rendre leurs entreprises prêtes pour la croissance ? La plupart des chefs de direction du Québec se concentreront sur la croissance organique (81 %) et l’efficacité opérationnelle (75 %) pour stimuler la croissance au cours de la prochaine année. De plus, 73 % des chefs de direction du Québec pensent accroître leurs investissements dans la transformation numérique au cours des trois prochaines années. En revanche, seulement 58 % prévoient d’augmenter leurs investissements dans les initiatives visant les réductions de coûts, ce qui est largement en deçà du reste du Canada (68 %).
Les chefs de direction qui adoptent une approche efficace de l’optimisation des revenus et de la gestion des coûts peuvent réinvestir les économies réalisées pour faire progresser leur transformation numérique. Il est essentiel que les entreprises québécoises se concentrent sur leurs compétences stratégiques fondamentales, en réduisant les coûts inopportuns pour réaffecter des ressources sur les efforts de transformation qui les aideront à prospérer et à remodeler leur entreprise en vue de la croissance.
des chefs de direction du Québec croient que la croissance économique mondiale augmentera au cours de la prochaine année, ce qui est en deçà de la moyenne canadienne de 72 %.
Le rôle des leaders d’entreprise évolue plus que jamais. Confrontés aux enjeux d’accélération numérique, d’inadéquation des compétences, d’inégalités économiques et de changements climatiques, les chefs de direction n’ont d’autres choix que de repenser leur façons de faire.
Le balado Chefs de file est le premier balado francophone de PwC Canada, où sont rassemblés des leaders visionnaires et des experts invités afin de discuter des enjeux d’affaires et de société qui leur tiennent à cœur.
Nochane Rousseau,
associé directeur,
Grand Montréal,
PwC Canada
« Comme il est très difficile de trouver des employés, les chefs de direction du Québec devraient se tourner vers l’automatisation et voir à perfectionner leurs effectifs actuels en fonction de leurs besoins réels. »
Les chefs de direction du Québec sont plus préoccupés que la moyenne par la disponibilité des compétences clés (35 % contre 26 % à l’échelle nationale). Alors que le taux de chômage diminue au Québec, il n’est pas étonnant que la priorité des chefs de direction soit de développer des travailleurs qualifiés, instruits et capables de s’adapter. Et ils sont en faveur d’interventions gouvernementales et du milieu des affaires pour soutenir cet objectif.
En fait, le marché de l’emploi du Québec est revenu à des niveaux prépandémiques dans de nombreux secteurs. Bien que les secteurs du commerce de détail, de l’hôtellerie et du tourisme soient toujours en difficulté, le taux de chômage de la main-d’œuvre spécialisée est très faible. Ainsi, à l’heure actuelle, nous constatons un décalage entre la main-d’œuvre disponible et les besoins des entreprises québécoises.
Or, la situation deviendra encore plus critique au fil du temps, en particulier dans des endroits comme Montréal, qui se démarque par sa forte concentration de services professionnels, scientifiques et techniques. Selon le rapport de PwC Canada Impact de la COVID-19 sur les centres-villes des six grandes villes canadiennes, plus du tiers des emplois au centre-ville de Montréal sont concentrés dans les secteurs des services professionnels et des services financiers. Or, ces postes spécialisés seront de plus en plus difficiles à pourvoir.
Comme les chefs de direction partout au Canada prévoient une hausse de leurs effectifs dans les années à venir, trouver (et retenir) les bonnes personnes sera un défi. Il sera donc essentiel de perfectionner le personnel actuel, en plus d’accroître l’automatisation et l’immigration. Nous constatons également qu’un nombre croissant d’entreprises québécoises recrutent des talents ailleurs que dans leur région, que ce soit dans la province ou à l’extérieur de celle-ci, d’autant plus que le contexte virtuel actuel amène plus de gens à télétravailler.
Seulement 33 % des chefs de direction du Québec pensent se concentrer sur la productivité en misant sur l’automatisation et la technologie, alors que cet élément devrait demeurer une priorité dans un contexte où les travailleurs spécialisés sont de plus en plus difficiles à trouver et les investissements dans la transformation, plus nombreux.
Les chefs de direction du Québec sont également un peu plus susceptibles que la moyenne de miser sur la mobilisation de leurs équipes et la communication avec celles-ci, ce qui pourrait représenter une bonne façon de bâtir une culture d’innovation parmi les employés.
des chefs de direction du Québec sont en faveur d’une intervention gouvernementale pour assurer une main-d’œuvre instruite et capable de s’adapter (contre 60 % à l’échelle nationale). La même proportion appuie une intervention du milieu des affaires (contre 54 % à l’échelle nationale).
Les chefs de direction canadiens sont particulièrement sensibles aux risques, 88 % d’entre eux ayant réévalué leur tolérance au risque depuis le début de la pandémie de COVID-19. Cependant, les chefs de direction du Québec sont moins préoccupés que la moyenne concernant les risques pour la croissance, notamment la réglementation excessive, la croissance économique incertaine et l’incertitude relative à la politique fiscale. (La disponibilité des compétences clés est le seul domaine dont ils se préoccupent plus que la moyenne.) Le gouvernement du Québec a bâti une fondation solide pour les affaires, ce qui pourrait expliquer que les chefs de direction aient moins de raisons de s’inquiéter.
Les entreprises ont dû adopter les outils numériques plus rapidement que jamais. Avec les investissements dans le numérique prévus pour les prochaines années, les cybermenaces arrivent naturellement en tête des préoccupations des chefs de direction du Québec, à 42 % (contre 47 % à l’échelle du pays). Cela n’a rien d’étonnant, sachant que depuis la pandémie, les entreprises ont accéléré leur migration vers un modèle d’affaires numérique, et qu’elles génèrent plus de données que jamais. Les chefs de direction doivent envisager une stratégie de cybersécurité qui s’harmonise à la vision et aux objectifs de l’ensemble de l’entreprise, plutôt qu’à ceux des TI uniquement.
des chefs de direction du Québec sont extrêmement préoccupés par la réglementation excessive, par l’incertitude entourant les politiques et par la croissance économique incertaine, loin derrière la moyenne nationale.
Comment pouvez-vous réévaluer vos plans stratégiques et préparer votre à la croissance ?
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Avez-vous envisagé une stratégie de cybersécurité qui s’harmonise à la vision et aux objectifs de l’ensemble de l’entreprise, plutôt qu’à ceux des TI uniquement ?
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CPA, Vice-président et associé directeur, Région du Québec et de l’Est du Canada, Montréal, PwC Canada
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M.Sc. Associée et leader du groupe Conseils pour le Québec, Montréal, PwC Canada
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