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Nouveaux besoins du consommateur et avenir alimentaire

Voice of the Consumer 2025 – Perspective canadienne


En bref

  • Les consommateurs canadiens sont plus préoccupés par les prix des aliments que leurs homologues mondiaux, ce qui exerce une pression sur les entreprises pour augmenter l’efficience et réduire le gaspillage.
  • Les entreprises alimentaires sont confrontées à de nouvelles exigences de la part des consommateurs de la génération Z, qui réclament des choix plus sains et insistent sur un service en ligne rapide et abordable.
  • Une collaboration audacieuse entre les détaillants et les transformateurs de produits alimentaires peut permettre de développer les chaînes d’approvisionnement nationales et de répondre à la demande croissante des consommateurs pour les produits canadiens.

Les consommateurs canadiens font face à une nouvelle anxiété alimentaire. Ils sont aux prises avec la hausse des prix et sont de plus en plus conscients de l’impact de leurs choix alimentaires sur l’économie, l’environnement et leur santé.

Notre nouvelle enquête Voice of the Consumer révèle que les prix des produits alimentaires influencent les habitudes d’achat des Canadiens et leur fidélité à la marque. Cette situation survient alors que d’autres forces refaçonnent le secteur de l’alimentation et des produits d’épicerie. Les tensions géopolitiques incitent les consommateurs à se tourner vers les produits alimentaires canadiens, tout en recherchant des options plus saines et plus durables.


Les inquiétudes concernant la facture alimentaire pèsent plus lourd sur les Canadiens


Canada
Monde

Coût des aliments
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%
Risques pour la santé liés aux aliments ultra-transformés
%
%
Sécurité alimentaire
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%
Valeur nutritionnelle
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%
Pesticides
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%
Niveaux d’additifs/d’agents de conservation
%
%

Question : Dans quelle mesure êtes-vous préoccupé, le cas échéant, par les éléments suivants? (Le graphique indique le pourcentage de personnes interrogées qui se disent « extrêmement » ou « très » préoccupées).

À la différence des indicateurs d’autres pays, au Canada, le prix arrive loin devant toutes les autres préoccupations alimentaires. Il est donc impératif que les détaillants et les entreprises de biens de consommation emballés canadiens mettent en place des chaînes d’approvisionnement alimentaire plus efficaces, de la ferme à la table. Il est temps de repenser la manière dont nous cultivons, transformons, transportons, vendons et consommons les aliments, en réduisant le gaspillage et les coûts à chaque étape.

Cela exige une approche novatrice en matière de coopération et des partenariats stratégiques dans l’ensemble de l’écosystème agroalimentaire, des agriculteurs et sociétés agricoles aux grossistes, en passant par les entreprises technologiques, les producteurs et les détaillants. Ensemble, nous pouvons réimaginer la manière dont nous nous nourrissons. La transformation de nos chaînes d’approvisionnement agroalimentaire peut créer un système alimentaire plus abordable, qui permet également aux consommateurs de choisir des aliments plus sains, plus durables et d’origine locale.

Pour mieux comprendre ces tendances, nous avons interrogé en début d’année plus de 21 000 consommateurs de 28 pays, dont 1 020 au Canada, sur l’évolution de leurs choix alimentaires.


Les choix alimentaires des consommateurs canadiens évoluent

Comment les entreprises peuvent-elles proposer des aliments sains, durables et d’origine locale à un prix abordable? C’est une question cruciale – en particulier au Canada – car les préoccupations des consommateurs en matière de coûts fragilisent leur fidélité à la marque. Une majorité de consommateurs canadiens (61 %, contre 51 % à l’échelle mondiale) sont prêts à changer de marque pour obtenir un meilleur rapport qualité-prix et 38 % (32 % à l’échelle mondiale) pourraient être influencés par des offres promotionnelles.

Cette situation accentue la nécessité pour les entreprises d’accroître leur efficacité. Une des principales stratégies à envisager est l’automatisation de la chaîne d’approvisionnement, qui aide les détaillants et les sociétés de biens de consommation emballés à accélérer la distribution, à gérer l’augmentation des coûts des intrants et à maintenir leur compétitivité. 

L’automatisation de la chaîne d’approvisionnement atténue l’impact des pénuries de main-d’œuvre en rationalisant les activités, en améliorant l’efficacité et en réduisant potentiellement les coûts. Mais pour parvenir à un système alimentaire plus efficace, nous devons fondamentalement changer la façon dont les producteurs, les transformateurs et les détaillants travaillent ensemble.

En collaborant d’une nouvelle façon, notamment en partageant des données sur les signaux de la demande des consommateurs et les plans de production, les entreprises peuvent mieux aligner l’offre sur la demande afin d’accroître l’efficacité et de réduire le gaspillage. Il s’agit là d’une occasion importante de réduire les prix à la consommation : actuellement, un tiers de la production alimentaire mondiale est gaspillé chaque année1, ce qui engendre des coûts qui sont en fin de compte supportés par les consommateurs. Ces gains d’efficacité libèrent des ressources qui peuvent être réinvesties dans de nouveaux produits répondant à la demande des consommateurs pour des aliments bénéfiques à l’économie canadienne, à leur santé et à la planète. Une telle approche permet de se démarquer au niveau de l’offre de produits et de mieux cibler des segments de consommateurs spécifiques.

Pour explorer en profondeur ces possibilités, nous avons élaboré des profils détaillés de consommateurs afin de mettre en évidence les facteurs qui influencent leurs choix alimentaires tout au long de leur parcours d’achat.

Le chercheur de valeur

(Celui qui déclare que le prix est le facteur le plus important dans ses choix alimentaires.)

  • 43 % sont âgés entre 35 et 54 ans
  • 38 % ne sont pas à l’aise avec l’utilisation de l’intelligence artificielle pour la planification des repas, de la nutrition ou de l’exercice physique
  • 30 % préfèrent manger un gros repas plutôt que plusieurs petits repas durant la journée

  • 75 % font leurs achats au supermarché exclusivement en magasin 

  • 38 % achètent auprès de détaillants à prix réduits au moins une fois par semaine

Ce que les consommateurs attendent des services de livraison de produits alimentaires en ligne

Relativement peu de consommateurs canadiens achètent régulièrement des produits alimentaires en ligne. Mais les tendances mondiales et l’intérêt croissant des jeunes consommateurs canadiens laissent entrevoir des possibilités de croissance.

Seulement 9 % des consommateurs canadiens (15 % à l’échelle mondiale) font des achats en ligne dans les supermarchés ou les grandes épiceries au moins une fois par semaine. Ce chiffre est légèrement plus élevé chez les consommateurs de la génération Z et les milléniaux (11 %). Un pourcentage similaire utilise des plateformes de livraison d’épicerie sur demande (8 % au Canada, dont 11 % des consommateurs de la génération Z et des milléniaux) au moins une fois par semaine.

Qu’est-ce qui importe le plus pour les consommateurs canadiens lorsqu’ils commandent des produits d’épicerie à livrer à domicile?

  • Qualité et fraîcheur des produits (46 %)

  • Frais et coûts de livraison (45 %)

  • Exactitude de la commande (29 %)

  • Disponibilité des produits (29 %)

  • Rapidité de la livraison (26 %)

Si ces facteurs se retrouvent dans toutes les tranches d’âge, les consommateurs de la génération Z et les milléniaux sont plus sensibles aux frais et coûts de livraison (50 %) et accordent plus d’importance à la rapidité de la livraison (32 %) que les autres groupes démographiques. Il s’agit d’un défi pour le secteur : comment concilier la demande par les consommateurs de rapidité et de commodité avec leur sensibilité au prix?


Acheter canadien : Trouver l’équilibre entre valeurs et rapport qualité-prix

Les changements intervenus dans le paysage commercial et politique canado-américain ont accentué la préférence des consommateurs canadiens pour les produits d’origine locale. Près de la moitié d’entre eux (46 %) citent désormais l’approvisionnement local comme leur principal critère en matière de durabilité lors de l’achat de produits alimentaires, ce qui dépasse la moyenne mondiale (40 %). Cette préférence s’explique par le désir de contribuer à l’économie locale (55 %, contre 47 % à l’échelle mondiale), suivi par la conviction que les aliments produits localement sont plus sains (49 %, contre 45 % à l’échelle mondiale) et de meilleure qualité (44 %, contre 40 % à l’échelle mondiale).

Les épiceries réagissent en stockant davantage de produits d’origine canadienne. Mais il reste un défi de taille à relever : la perception d’un prix plus élevé pour les produits d’origine canadienne. Les étiquettes « Fabriqué au Canada » peuvent susciter l’intérêt initial des consommateurs, mais notre analyse indique que, pour de nombreux acheteurs, les décisions d’achat demeurent tributaires du prix.

20 %

des consommateurs citent l’achat local comme l’une des principales raisons de changer de marque, le prix restant le facteur dominant.

D’une part, 75 % des consommateurs canadiens se disent prêts à payer plus cher pour des produits alimentaires fabriqués localement – un chiffre qui, selon certaines estimations, a augmenté avec l’intensification des tensions commerciales et tarifaires avec les États-Unis. Pourtant, lorsqu’on leur demande de faire un choix direct, une majorité (62 % des Canadiens, contre 56 % à l’échelle mondiale) déclarent qu’ils optent pour un produit importé s’il coûte moins cher qu’un produit national équivalent. Cet écart révèle le fossé entre les aspirations et la réalité : les consommateurs apprécient l’approvisionnement local, mais les préoccupations budgétaires minent souvent leur volonté de payer plus cher.

Bien entendu, tous les produits canadiens ne sont pas forcément plus coûteux. Certains ont un prix compétitif ou sont moins chers que les produits importés. Et lorsque les produits canadiens coûtent plus cher, l’écart de prix par rapport aux produits importés pourrait être réduit sous l’effet des tarifs.

Au-delà des considérations de prix, une transformation plus large est en cours. Les détaillants canadiens soutiennent de plus en plus les fournisseurs locaux, car ils perçoivent les opportunités de croissance créées par la demande des consommateurs pour les produits nationaux. Il s’agit là d’une occasion unique pour les petits transformateurs de produits alimentaires de mettre à l’échelle leurs activités et de réduire leurs coûts, en s’attaquant aux facteurs qui empêcheraient les consommateurs d’acheter davantage de produits canadiens (voir le graphique).


La perception des prix nuit aux marques alimentaires nationales, mais une plus grande visibilité pourrait aider


Canada
Monde

Les produits locaux sont plus chers
%
%
Les produits locaux ne sont pas aussi accessibles/disponibles
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%
Il est difficile de trouver des marques locales
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%
L’identification des produits locaux manque de clarté
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%
Les produits locaux sont moins variés
%
%

Question : Quelles sont les principales raisons, le cas échéant, de ne pas choisir des aliments produits localement? (Question posée aux répondants qui ont déclaré ne pas acheter d’aliments produits localement).

Les détaillants et les entreprises de biens de consommation emballés canadiens peuvent surmonter ces obstacles en allant au-delà des relations transactionnelles entre détaillants et fournisseurs et en forgeant des partenariats plus profonds dans l’ensemble du secteur de l’épicerie. Il peut s’agir d’accords d’achat à long terme qui offrent une certitude et facilitent les investissements d’expansion, de partage d’expertise, d’apport de capitaux, voire la poursuite d’opportunités d’intégration verticale.

De telles initiatives de collaboration constituent un puissant moteur de croissance pour les marques locales. L’augmentation de l’espace en rayon pour les produits canadiens renforce la notoriété de la marque et stimule la demande, ce qui rend le stockage des produits locaux encore plus avantageux. Cette présence croissante offre aux entreprises de biens de consommation emballés la possibilité d’amplifier leur marque par des initiatives de marketing stratégiques, qu’il s’agisse de campagnes dans les médias sociaux, de partenariats avec des influenceurs ou des chefs cuisiniers, ou encore de promotions en magasin. Les détaillants et les entreprises de biens de consommation emballés y gagnent : les fournisseurs canadiens se développent et prospèrent, tandis que les épiceries répondent à la demande des consommateurs pour des produits canadiens et bénéficient de chaînes d’approvisionnement nationales plus résilientes. 

Comprendre l’évolution des priorités des consommateurs

et créer de la valeur dans le nouvel écosystème agroalimentaire

Mener la transition des consommateurs vers une alimentation plus saine

Les consommateurs canadiens aspirent à manger plus sainement, mais leurs projets de changement alimentaire – comme ceux des consommateurs américains – sont plus mesurés que ceux de leurs homologues mondiaux. Près de la moitié d’entre eux (45 %, contre 56 % à l’échelle mondiale) nous disent qu’ils mangeront davantage de produits frais au cours des six prochains mois, tandis qu’environ un tiers prévoient augmenter leur consommation de volaille fraîche, de céréales et de pâtes, ainsi que de vitamines et de suppléments.

Nombreux sont ceux qui ont déjà adopté des habitudes plus saines, comme la réduction de la consommation d’alcool (citée par 43 % des consommateurs canadiens et 41 % des consommateurs à l’échelle mondiale) et l’évitement des aliments ultra-transformés (33 %, contre 35 % à l’échelle mondiale). Ils sont moins nombreux à se tourner vers les substituts de viande et les viandes à base de plante ou à adopter un régime végétarien, bien que la génération Z soit plus susceptible d’explorer ces options.


Répondre aux exigences particulières de la génération Z en matière de santé


Génération Z
Total

Réduire ou limiter la consommation d’alcool
%
%
Prendre des vitamines ou des compléments alimentaires
%
%
Éviter les aliments ultra-transformés
%
%
Réduire ou restreindre certains éléments du régime alimentaire
%
%
Consommer davantage de substituts de viande
%
%
Adopter un régime végétarien ou végétalien
%
%

Question : Dans quelle mesure faites-vous les choix liés à la santé suivants dans votre alimentation? (Les chiffres indiquent la part des personnes interrogées qui ont répondu « dans une large mesure ».)

Cette approche relativement prudente du changement de régime alimentaire est l’occasion pour les détaillants et les entreprises de biens de consommation emballés d’aider les consommateurs à combler le fossé entre leurs intentions et leurs actions en matière de santé au moyen d’offres différenciées.

Alors que le coût des aliments l’emporte sur toutes les autres préoccupations, y compris la valeur nutritionnelle, notre étude brosse un tableau nuancé : 26 % des consommateurs (contre 33 % à l’échelle mondiale) affirment qu’ils changeraient de marque pour obtenir des avantages supplémentaires en matière de santé. En outre, deux tiers d’entre eux seraient disposés à payer plus cher pour des aliments sans additifs ou à valeur nutritive accrue. Plus d’un consommateur sur cinq serait prêt à payer un supplément de 10 % ou plus.

En parvenant à faire des économies opérationnelles et en choisissant intelligemment les ingrédients, les entreprises alimentaires peuvent proposer des produits plus sains à des prix abordables, évitant ainsi aux consommateurs de devoir choisir entre nutrition et coût.

Pour que les régimes alimentaires plus sains s’imposent, les consommateurs doivent avoir accès à de nouveaux aliments abordables. Les entreprises du secteur alimentaire ont un rôle essentiel à jouer pour accélérer l’adoption et répondre à la demande de choix variés. Dans l’ensemble, les consommateurs se considèrent comme les premiers responsables d’une alimentation saine, 64 % d’entre eux (contre 63 % à l’échelle mondiale) reconnaissant leur rôle. En outre, 52 % d’entre eux (contre 51 % à l’échelle mondiale) estiment que les fabricants et les transformateurs de produits alimentaires jouent un rôle. Mais les acheteurs de la génération Z attendent davantage des entreprises alimentaires que leurs aînés : 56 % d’entre eux estiment que les producteurs d’aliments sont les premiers responsables de la promotion d’une alimentation saine, contre seulement 48 % qui s’attribuent une telle responsabilité.

Les consommateurs nous disent qu’ils souhaitent que les entreprises développent davantage de produits répondant à des besoins de santé spécifiques, notamment des régimes pauvres en sel et en sucre et sans gluten (46 %, contre 51 % à l’échelle mondiale). Ils apprécient également les aliments enrichis en vitamines (41 %, contre 46 % à l’échelle mondiale) et les produits hypocaloriques (40 %, contre 45 % à l’échelle mondiale). Au-delà de l’innovation en matière de produits, les consommateurs souhaitent être aidés à faire des choix éclairés – 36 % (contre 42% à l’échelle mondiale) veulent que les entreprises les informent sur la santé et la nutrition.

Ce besoin d’information crée une opportunité unique. Bien que l’information nutritionnelle figure sur les étiquettes des produits, les consommateurs ont souvent du mal à interpréter les listes d’ingrédients et à comprendre ce qui constitue un choix sain. Les entreprises qui clarifient les détails nutritionnels et améliorent la qualité des ingrédients – en réduisant le sodium, le sucre et les additifs chimiques – peuvent acquérir un avantage concurrentiel en permettant aux consommateurs de manger sainement.

Les médicaments amaigrissants GLP-1 réduisent les dépenses alimentaires des consommateurs

Un faible pourcentage des personnes interrogées dans le cadre de notre enquête (6 %) déclarent prendre des médicaments amaigrissants de type GLP-1 sur ordonnance. Cependant, parmi la majorité des personnes qui ne prennent pas ces médicaments, 38 % se disent prêtes à en prendre à l’avenir, un chiffre qui pourrait avoir des conséquences importantes pour les entreprises du secteur alimentaire.

Parmi les personnes interrogées qui prennent actuellement ces médicaments :

  • 76 % déclarent faire des choix alimentaires plus sains
  • 59 % déclarent manger de plus petites portions de nourriture
  • 55 % déclarent boire moins d’alcool

  • 50 % déclarent dépenser moins pour la nourriture


Réduire le gaspillage et créer un système alimentaire plus transparent

Pour nourrir une population croissante, il faut réduire à la fois l’utilisation des ressources et l’impact sur l’environnement. Les consommateurs veulent contribuer à la solution. Parmi ceux qui s’inquiètent du changement climatique (77 % des Canadiens, contre 82 % à l’échelle mondiale), une grande majorité – 96 % (97 % à l’échelle mondiale) – modifie ses choix alimentaires afin d’en réduire l’impact. Il s’agit notamment de mesures concrètes telles que la réduction du gaspillage alimentaire personnel (56 % au Canada, contre 58 % à l’échelle mondiale).

Chez certains consommateurs, la volonté de réduire le gaspillage alimentaire accroît l’intérêt pour certains produits. Ils achètent notamment davantage d’aliments surgelés et de produits ayant une durée de conservation plus longue (49 %, contre 42 % à l’échelle mondiale). En outre, nous constatons un intérêt pour l’achat de produits imparfaits tels que les légumes difformes et les boîtes de conserve bosselées (40 %, contre 30 % à l’échelle mondiale) et l’utilisation de stations et de magasins de recharge alimentaire (25 %, contre 32 %). Ces chiffres mettent en évidence un potentiel de croissance qu’on peut exploiter en améliorant l’accès et la sensibilisation aux avantages de ces options.


Comment les consommateurs veulent-ils lutter contre le gaspillage alimentaire?


Canada
Monde

N’acheter que ce qui est nécessaire
%
%
Acheter davantage d’aliments surgelés et à durée de conservation plus longue
%
%
Acheter des produits imparfaits
%
%
Faire du compostage domestique
%
%
Acheter des aliments proches de la date de péremption
%
%
Utiliser une station/un magasin de recharge alimentaire
%
%

Question : Si vous deviez prendre trois mesures pour contribuer à réduire l’impact global du gaspillage alimentaire sur l’environnement, lesquelles, le cas échéant, seriez-vous le plus susceptible de prendre?

Mais la possibilité de s’attaquer véritablement au gaspillage alimentaire ne se limite pas à un changement de comportement des consommateurs. Tous les acteurs de l’écosystème alimentaire doivent innover et collaborer en adoptant des méthodes de production, des technologies et des modèles commerciaux nouveaux afin d’accroître la transparence tout au long de la chaîne de valeur. Imaginez : des détaillants qui partagent les signaux de la demande avec les agriculteurs, lesquels utilisent l’intelligence artificielle pour ne planter que ce qui est nécessaire et éviter la surproduction. Une fois les cultures récoltées, des capteurs surveillent les marchandises dans les entrepôts et tout au long du processus de transport, signalant les changements de température ou d’humidité susceptibles d’entraîner une détérioration. Enfin, une fois les aliments placés dans les rayons des magasins, l’intelligence artificielle aide les détaillants à prédire quand la date de péremption approche et à recommander des promotions pour accélérer les ventes.

Ces solutions technologiques peuvent réduire le gaspillage et les coûts pour les entreprises tout en améliorant la qualité des produits. Cette transparence accrue renforce la confiance des consommateurs soucieux de l’environnement, dont beaucoup sont prêts à payer une prime pour de meilleurs renseignements sur l’origine d’un produit. Près des deux tiers (63 %) des consommateurs se disent prêts à payer un prix supérieur à la moyenne pour une telle transparence, et un sur cinq est prêt à payer un supplément de 10 % ou plus. 

58 %

des consommateurs recherchent des informations sur la durabilité auprès des marques. Nous pensons que l’utilisation de codes-barres 2D augmentera davantage ces attentes.

Les consommateurs ont soif d’information plus détaillée sur les produits alimentaires qu’ils achètent. Actuellement, 58 % des consommateurs canadiens (69 % à l’échelle mondiale) recherchent des renseignements sur la durabilité auprès des marques, principalement par l’entremise des médias sociaux (45 % au Canada, contre 62 % à l’échelle mondiale) et des médias traditionnels (44 %, contre 50 % à l’échelle mondiale). Viennent ensuite l’emballage et l’étiquetage des produits (39 % au Canada, contre 40 % à l’échelle mondiale) – une source d’information qui devrait devenir encore plus populaire à mesure que les entreprises adoptent les codes-barres 2D, qui peuvent renfermer beaucoup plus de données que les codes-barres linéaires.

Dans le cadre de l’initiative Sunrise 2027 de GS1, les détaillants équiperont tous les points de vente de capacités de lecture de codes-barres 2D d’ici la fin de 2027.2  Les codes-barres 2D peuvent donner accès à une multitude d’informations en ligne, depuis les dates d’expiration et les détails d’approvisionnement jusqu’aux listes d’ingrédients, en passant par les informations sur les allergènes, les images de produits, les commentaires des consommateurs et les instructions de recyclage.3 Pour répondre à cette demande croissante de transparence, les entreprises peuvent agir dès maintenant en adoptant un discours convaincant qui communique clairement les détails d’approvisionnement, les ingrédients et les avantages pour les consommateurs, misant ainsi sur la qualité et la confiance pour se différencier.


Renforcer la confiance des consommateurs dans ce qui compte

L’avenir de l’alimentation et des produits d’épicerie au Canada dépend d’un changement fondamental, à savoir le passage d’une chaîne de valeur linéaire à un écosystème interconnecté. Pour réussir, il faut faire preuve de perspicacité et s’adapter de manière proactive à l’évolution de la demande des consommateurs pour des aliments d’origine locale, abordables, sains et durables.

La clé réside dans la collaboration à l’échelle du système alimentaire et l’utilisation de la technologie pour gagner en efficacité, améliorer la transparence et instaurer la confiance. Les entreprises qui adoptent cette approche interconnectée peuvent prospérer dans le paysage alimentaire canadien en pleine évolution, fortes de leur capacité à répondre aux attentes des consommateurs, à les fidéliser et à créer une valeur durable.

Comment surpasserez-vous les nouveaux besoins des consommateurs?

Découvrez comment les bonnes ressources, la bonne technologie et les bonnes perspectives peuvent éclairer votre voie

1 « Think Eat Save: Tracking Progress to Halve Global Food Waste, » Programme pour l’environnement des Nations Unies, 27 mars 2024, https://wedocs.unep.org/handle/20.500.11822/45230 (en anglais seulement).
2 « Get Ready for GS1 Sunrise 2027 », GS1 US, consulté le 14 mai 2025, https://www.gs1us.org/industries-and-insights/by-topic/sunrise-2027 (en anglais seulement).
3  « 2D Barcodes at Retail Point-of-Sale Implementation Guideline », GS1, 28 mai 2024,
https://ref.gs1.org/guidelines/2d-in-retail (en anglais seulement).

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Elisa Swern

Elisa Swern

Leader nationale, associée, Commerce de détail et consommation, PwC Canada

Tél. : +1 416 723 1229

Myles Gooding

Myles Gooding

Associé, Leader mondial, Conseils, Marchés de consommation, PwC Canada

Sébastien Doyon

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Responsable national des opérations stratégiques, Marchés et Clients, Associé, PwC Canada

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