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Les investisseurs et autres parties prenantes s’intéressent de plus en plus à l’information sur les enjeux ESG. Pourtant, peu d’entreprises demandent une certification de leur information non financière.
De la décarbonation à la diversité de la main-d’œuvre jusqu’à l’éthique de la chaîne d’approvisionnement, les entreprises doivent de plus en plus répondre de la gestion des enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance qui les touchent et touchent les collectivités dans lesquelles elles sont actives, et la planète entière.
Une information rigoureuse et transparente à cet égard peut être une source de valeur ajoutée à long terme, car elle renforce la confiance entre l’entreprise et ses parties prenantes. Mais cette opportunité passe encore inaperçue dans de nombreuses entreprises au Canada et dans le reste du monde.
Si l’on pense à l’accès aux capitaux, par exemple, dans un sondage mondial mené auprès des investisseurs en septembre 2021, près de 80 % des répondants ont affirmé considérer les enjeux ESG comme un facteur important dans leurs décisions de placement. Près de la moitié ont déclaré être prêts à retirer leur investissement des entreprises qui n’agissent pas suffisamment sur ce plan. En même temps, cependant, environ un tiers seulement des investisseurs, en moyenne, pensent que la qualité de l’information qu’ils reçoivent est adéquate.
Les investisseurs ne sont pas les seuls à hausser leurs attentes. Les employés, les prêteurs, les clients, les régulateurs et d’autres parties prenantes fondent aussi leurs décisions sur l’information ESG. Cela oblige les entreprises à fournir une information pertinente, fiable, complète, comparable et d’un calibre similaire à celui de l’information financière relative aux investissements.
C’est dans ce contexte que nous avons entrepris une analyse – la première du genre – de la qualité de l’information ESG des 150 plus grandes entreprises canadiennes en termes de chiffre d’affaires et de capitalisation boursière. En nous fondant uniquement sur l’information publiée, nous avons utilisé notre cadre Building Public Trust Insights constitué de 80 questions servant à évaluer des éléments tels que la stratégie, l’importance relative, les indicateurs, la certification et d’autres composantes de l’information ESG à l’aune des principales normes internationales.
Les données ci-dessus proviennent d’une analyse des rapports sur les enjeux ESG publiés par les 150 plus grandes entreprises canadiennes en termes de chiffre d’affaires et de capitalisation boursière. L’analyse a été effectuée en septembre 2021.
Certaines entreprises publient une information d’excellente qualité, mais elles ne représentent pas la majorité. Dans l’ensemble, l’information ESG publiée par les grandes entreprises du pays ne répond pas aux exigences des marchés de capitaux et des parties prenantes. Cela les rend vulnérables aux rumeurs d’écoblanchiment et elles risquent de passer à côté d’une opportunité de création de valeur à long terme.
Nous voyons cependant des signes positifs. La création du Conseil des normes internationales d’information sur la durabilité (ISSB) annoncée à la COP26 sur le changement climatique en novembre 2021 établira un dénominateur commun pour l’information ESG. L’objectif est de créer un ensemble de normes de durabilité reconnu mondialement qui assurera une uniformité et une meilleure comparabilité des rapports et favorisera la confiance des investisseurs.
Il est également encourageant de constater qu’au Canada, de nombreuses entreprises publient déjà, à des degrés divers, de l’information sur leur performance ESG, mais il y a encore place à amélioration.
L’absence d’information significative, d’objectifs, d’indicateurs, de contrôles et d’intégration aux stratégies nuit à la confiance. De nombreuses entreprises publient une information intéressante, mais pas complète. Et si certaines identifient les enjeux ESG, elles passent souvent à côté des opportunités.
Nous vous encourageons, lorsque vous lirez les résultats de cette année, à réfléchir à la stratégie et aux ambitions de votre entreprise en ce qui concerne les enjeux ESG. Comparez-vous à vos pairs, évaluez le niveau de maturité de votre information, cherchez les manquements, abordez la conversation et tenez-vous au courant de l’évolution des exigences d’information.
« Les actionnaires et autres parties prenantes ont besoin d’une information fiable pour évaluer la performance des entreprises sur cette conception plus large de la valeur. Ils ne peuvent rémunérer la création de valeur que s’ils parviennent à l’identifier clairement. »
La valeur d’une information ESG de qualité va bien au-delà de la conformité. Les investisseurs, prêteurs, employés, fournisseurs et clients ne peuvent promouvoir les entreprises durables que s’ils peuvent les identifier avec confiance. Cela signifie que plusieurs grandes entreprises canadiennes risquent de perdre du terrain dans la recherche mondiale de capitaux, de talents et de parts de marché.
Mais cette menace est aussi une opportunité. Au moment où le leadership sur le changement climatique, la justice sociale et d’autres enjeux importants est un atout recherché, les entreprises canadiennes qui savent montrer comment elles créent de la valeur pour leurs actionnaires et pour la société ont une longueur d’avance, sur plusieurs fronts.
Une note sur la terminologie : Nous utilisons indifféremment les termes « information ESG » et « information sur le développement durable », car ce sont les expressions utilisées couramment dans le milieu des affaires. Les critères « ESG » sont un sous-ensemble des critères de développement durable qui se rapporte davantage à la valeur de l’entreprise. Le « développement durable » est un concept plus large qui intéresse toutes les parties prenantes.
Associé, Risque et conformité, leader ESG et Net zéro, PwC Canada
Tél. : +1 604 806 7711
Associée et leader nationale, Rapports et certification ESG, PwC Canada
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Directeur principal, Développement durable et ESG, PwC Canada
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