L’évolution démographique a eu une incidence considérable sur la composition de la main-d’œuvre mondiale au cours des dernières décennies, et les employeurs doivent rajuster le tir. Il est amplement justifié sur le plan commercial de maintenir en poste des femmes ayant des enfants, compte tenu des tendances suivantes :
Selon notre indice Women in Work, les politiques familiales gouvernementales telles que le congé familial et le congé parental sont des facteurs importants de l’écart salarial entre les hommes et les femmes dans tous les pays membres de l’OCDE. Une des conclusions du rapport est que les pays qui dépensent plus pour le bien-être de la famille, y compris les soins aux enfants, ont de plus petits écarts de rémunération entre les sexes, selon Statistique Canada.
Au Canada, les écarts observés entre les sexes au chapitre de l’emploi étaient plus grands dans les régions métropolitaines de recensement où les frais de garde sont élevés. Des études de Statistique Canada montrent que l’offre de main-d’œuvre chez les mères est assujettie aux variations des frais de garde d’enfants. Le Québec est un exemple notable, car les frais de garde d’enfants y sont nettement les plus bas du pays en raison de son programme universel de services de garde à contribution réduite et de son crédit d’impôt remboursable; par conséquent, l’écart entre les sexes au chapitre de l’emploi de cette province est le plus faible parmi les régions métropolitaines de recensement.
Les organisations doivent d’abord comprendre l’impact des frais de garde d’enfants sur l’écart salarial entre les sexes et sur l’offre de main-d’œuvre chez les mères afin d’élaborer des programmes et des politiques efficaces pour soutenir la réintégration des mères sur le marché du travail.
Une politique généreuse de congé de maternité rémunéré est bien sûr destinée à soutenir les familles, mais en réalité, elle peut contribuer à élargir l’écart salarial entre les sexes, car les femmes sont alors absentes plus longtemps du marché du travail. Au Canada, 47 % des femmes prennent au moins un congé parental, comparativement à 3,8 % des hommes. En ce qui concerne la durée d’absence du marché du travail en raison des responsabilités familiales, les femmes connaissent une plus longue interruption de leur carrière (15,2 mois en moyenne) que les hommes (3,7 mois), selon Statistique Canada.
L’introduction récente du congé parental partagé peut offrir des chances égales au moyen du partage des responsabilités. À partir de juin 2019, le gouvernement canadien offrira aux couples qui partagent le congé parental cinq semaines supplémentaires de prestations parentales, et ce, afin d’accroître la participation des hommes au congé parental, ce qui fonctionne déjà bien au Québec.
Bien que les gouvernements préconisent des solutions plus favorables à la famille et que de nombreuses organisations consacrent maintenant des ressources pour soutenir les politiques de congé parental et des conditions de travail flexibles, cela n’a pas convaincu tout le monde.
Au Canada, 47% des femmes prennent au moins un congé parental, comparativement à 3,8% de leurs homologues masculins.
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