Transformation accélérée par le numérique
Les sociétés canadiennes classées parmi les 40 plus grandes sociétés minières mondiales ont maintenu leur place de leader en matière de passage au numérique; elles se sont concentrées sur l’amélioration de l’efficacité et de la sécurité et sur la réduction des risques en matière de cybersécurité, dont la probabilité et la gravité ne cessent d’augmenter selon les chefs de file de ce secteur.
Les partenariats et les alliances établis avec des sociétés de technologie sont maintenant une composante essentielle des stratégies numériques au Canada. Par exemple, Teck a conclu un partenariat avec la société en démarrage canadienne LlamaZOO afin de créer MineLife VR, un programme de réalité virtuelle qui transforme les données en une visualisation immersive du cycle de vie complet d’une mine afin d’en accélérer la planification. Les partenariats aident les sociétés minières à suivre le rythme des changements et à devenir des leaders du marché sur le plan de la transformation.
Les minières utilisent notamment des technologies comme l’intelligence artificielle et les jumeaux numériques pour explorer des projets pilotes numériques. Les progrès réalisés donnent l’occasion d’évaluer le potentiel de réduction des coûts des technologies numériques avant leur déploiement à grande échelle.
Priorité à la sécurité
Les sociétés minières canadiennes ont accordé une grande importance à la sécurité et plus du tiers des 40 plus grandes sociétés minières mondiales ont indiqué que leur taux de fréquence des blessures avait diminué ou était demeuré stable en 2017. Elles se tournent aussi vers la technologie dans ce domaine : analyses prédictives permettant de cerner les dangers et technologies autonomes qui soustraient le personnel aux activités dangereuses, comme le forage et le dynamitage.
Les organisations se penchent aussi sur la part du facteur humain dans les incidents. Par exemple, quelques sociétés minières canadiennes étudient et surveillent la fatigue des opérateurs afin de préciser comment et à quel moment intervenir.
Le pouvoir du partenariat
Compte tenu de l’évolution des attentes des actionnaires et d’une augmentation cumulative de 5 % des coûts de main-d’œuvre à l’échelle mondiale, les sociétés minières canadiennes misent sur la collaboration pour créer de la valeur, pour réduire leurs coûts, pour regrouper leurs infrastructures et pour accroître leur durabilité.
À ce titre, les sociétés minières québécoises bénéficient maintenant de nouvelles sources de financement grâce à l’établissement d’alliances avec le gouvernement et les marchés financiers et de capital-investissement. Grâce à ces partenariats, elles ont un accès plus rapide aux liquidités et leurs dirigeants profitent d’expériences provenant de l’extérieur du secteur minier.
Incidences fiscales internationales
La réforme fiscale aux États-Unis a eu des conséquences positives pour les sociétés minières canadiennes qui y exercent des activités. Le fardeau fiscal de ces sociétés a chuté de 15 % pour s’établir à environ 5 %.
En revanche, les réformes fiscales pourraient avoir d’autres répercussions sur les sociétés minières ayant des activités outre-Atlantique, car des rapports laissent croire que certains pays africains pourraient se servir du levier fiscal pour ajuster le partage des recettes que leurs pays tirent de ces activités. Bien que ces rumeurs soient considérées comme non fondées, les sociétés canadiennes doivent accorder une attention particulière à la manière de traiter avec des gouvernements étrangers à l’égard des impôts des redevances et du partage équitable des avantages économiques.
Diversité et gouvernance
Les sociétés minières canadiennes font encore preuve de leadership en matière de diversité dans les conseils d’administration. Par exemple, les femmes occupent 25 % des sièges des conseils d'administration des sociétés minières canadiennes, comparativement à 19 % chez leurs homologues mondiaux. Les 40 plus grandes sociétés minières ont presque égalé la croissance annuelle canadienne en matière de représentation des femmes dans les conseils d’administration, mais le Canada maintient encore une légère avance dans l’ensemble du groupe mondial.
Intérêt renouvelé pour l’exploration
La relance du cycle minier a ravivé l’attrait pour les activités d’exploration, secteur où les sociétés canadiennes détiennent un avantage. Les dépenses en exploration des sociétés canadiennes se sont accrues de 31 %, soit plus que le double de l’augmentation moyenne des 40 plus grandes sociétés. Ce regain d’intérêt pour l’exploration s’est aussi traduit en 2018 par une hausse du financement par capitaux propres à Toronto, siège de grandes bourses mondiales dont les inscriptions sont concentrées sur les premiers stades de mise en valeur et l’exploration.