Les Services gérés : une révolution dans la lutte contre la criminalité financière

11 janvier, 2022

Ivan Zasarsky, Associé, Leader national, groupe Lutte contre le crime financier
Michael Reystone, Associé, groupe Lutte contre le crime financier

Les banques, les sociétés d’assurance, les entreprises de technologie financière et autres institutions partout dans le monde ont de la difficulté depuis plusieurs années à faire face à la vague toujours plus forte de crimes financiers. Elles dépensent des centaines de milliards de dollars en conformité et doivent payer des amendes s’élevant aussi dans les milliards.

Cette méthode ne fonctionne pas.

Les autorités de réglementation ne cessent d’augmenter la pression, mais cela ne fait que ressortir l’inutilité d’affecter toujours plus de ressources pour accomplir les mêmes tâches. Pour lutter réellement contre la criminalité financière, les institutions ont besoin d’un vent de fraîcheur. Les Services gérés offrent la nouvelle perspective nécessaire pour s’attaquer à ce problème.

Pour comprendre l’ampleur de la machine à laquelle les institutions financières doivent s’attaquer, il faut prendre du recul et consulter quelques chiffres. L’économie mondiale liée à la criminalité financière représente 5,8 billions de dollars américains annuellement. Les autorités saisissent cependant moins d’un pour cent de ces produits1. Parallèlement, il est estimé que les banques ont dépensé 214 milliards de dollars américains pour lutter contre la criminalité financière en 20202. Malgré cela, les criminels trouvent toujours de nouvelles façons de contourner les mesures mises en place. Cette bataille sans fin force donc les institutions à développer constamment de nouvelles technologies.

La prévention des crimes financiers repose sur les épaules des forces de l’ordre, des gouvernements et des autorités de réglementation partout dans le monde, pas seulement sur celles des institutions financières. Tout le monde a un rôle à jouer, mais la contribution du secteur de la finance est cruciale, car ce dernier doit protéger le système monétaire mondial. Coincées entre l’augmentation de la pression exercée par les organismes de réglementation et l’innovation constante des criminels, les institutions doivent dépenser toujours plus d’argent pour développer des méthodes de prévention. Les coûts qu’elles subissent ne se calculent pas seulement en dollars, mais également en temps et en attention. Les dirigeants sont obligés de dépenser une plus grande quantité de chacune de ces ressources pour prévenir la criminalité financière, parfois à un point tel qu’ils doivent reléguer au second plan leur activité principale, soit le service à la clientèle.

Malheureusement, même avec tout le temps, l’argent et l’attention consacrés, les efforts des dirigeants ne portent pas leurs fruits. Les frais d’exploitation des grandes banques internationales affectés à la lutte contre le blanchiment d’argent et au processus de connaissance du client (KYC) sont de 226 à 452 millions de dollars américains par année3.

Les amendes à l’échelle mondiale ont totalisé un montant de 10,4 milliards de dollars américains en 20204. L’analyste KYC passe 80 % de son temps à recueillir des données et des documents plutôt qu’à évaluer réellement les risques et à exercer son jugement. De plus, 80 à 90 % des éléments soulevés dans le cadre du suivi des transactions et des contrôles d’identité se révèlent de fausses alertes.

Tout ceci se produit dans un contexte de récession et de dépréciation des actifs entraînées par la pandémie, ce qui réduit la capacité des secteurs d’activité réglementés à supporter les risques pour soutenir l’économie réelle tandis qu’elle entre dans la phase de reprise. Les entreprises doivent également soutenir une pression constante pour augmenter leur productivité en accélérant la transformation numérique de leurs activités.

Pour aider les clients à résoudre tous ces problèmes, PwC Canada offre des activités de lutte contre la criminalité financière dans le cadre de son modèle de services gérés. Reposant sur des technologies de pointe, notamment l’analytique de données, l’automatisation des processus par la robotique et l’intelligence artificielle, nos Services gérés s’inscrivent dans l’approche unique de PwC Canada en matière d’exécution. Ce modèle a été conçu pour favoriser l’innovation et pour proposer de nouvelles façons de résoudre des problèmes complexes. Les Services gérés permettent de traiter la situation plus en profondeur que les services impartis traditionnels. En effet, ils offrent des solutions à long terme complexes dans des secteurs qui requièrent un jugement humain et instaurent une structure qui intègre PwC Canada dans l’entreprise du client.

PwC Canada se charge du fardeau d’investir dans le personnel, le savoir-faire et la technologie. Cela permet aux institutions financières de consacrer leur temps, leur argent et leur attention à leur activité principale. Grâce à son expertise de longue date dans la lutte contre la criminalité financière et à l’avantage concurrentiel offert avec la simplification des processus opérationnels à l’aide de la technologie, PwC Canada peut fournir des résultats plus efficacement que les équipes internes se consacrant à la lutte contre la criminalité financière. Les Services gérés ont une approche axée sur l’humain et la technologie reposant sur des modèles et des outils d’exploitation qui s’adaptent aux nouvelles menaces dues à l’innovation des criminels financiers.

Les Services gérés peuvent prendre le contrôle de certaines activités de lutte contre la criminalité financière ou de l’intégralité du processus en commençant par les éléments complexes, exigeants en ressources, accumulatifs et dépendants des données externes. À l’inverse des services impartis traditionnels, les Services gérés se concentrent sur la transformation et l’optimisation des opérations fonctionnelles, en particulier l’excellence du processus. Puisque le modèle des Services gérés exige une transformation du fonctionnement de l’entreprise, PwC Canada s’associe aux institutions financières pour trouver le meilleur modèle. Ce partenariat collaboratif permet aux institutions de conserver la responsabilité du processus interne tout en s’appuyant sur des ressources externes ayant les compétences spécialisées et la capacité opérationnelle requises.

Faire des affaires avec intégrité et remplir ses responsabilités réglementaires, éthiques et sociales de protection des clients et des partenaires d’affaires demande des ressources. De plus, le soutien qui doit être apporté aux gouvernements, aux autorités de réglementation et aux forces de l’ordre dans leur mission génère un large éventail de processus opérationnels, d’interventions et de tâches. Tous ces éléments sont importants, mais aucun n’ajoute de la valeur à l’activité principale de l’institution. En s’associant à un fournisseur de services gérés digne de confiance, les institutions financières peuvent rester concentrées sur leur objectif principal. Elles peuvent libérer du temps et des ressources qui peuvent ensuite être alloués à des projets qui ajoutent de la valeur, tout en s’assurant que leurs processus de conformité sont gérés et rehaussés pour respecter leurs obligations envers les autorités de réglementation et la société.


https://www.economist.com/finance-and-economics/2021/04/12/the-war-against-money-laundering-is-being-lost
2 Global True Cost of Compliance 2020, LexisNexis
3 Capturing the value in 'knowing your customer, Strategy&
4 Global Regulatory Fines Report, Fenergo

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Ivan Zasarsky

Ivan Zasarsky

Associé, Lutte contre la criminalité financière, PwC Canada

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