Notre approche de la productivité dans la lutte contre la criminalité financière : réunir les processus, les gens et la technologie

Ivan Zasarsky Associé, Lutte contre la criminalité financière, PwC Canada 12 avr. 2021

Dans sa définition la plus élémentaire, la productivité peut être considérée comme une mesure de l’efficacité. Cela dit, dans un contexte financier, elle décrit les extrants générés par des intrants, soit les produits créés par des matériaux. Lorsqu’il est question de gestion des risques liés à la criminalité financière (en anglais seulement), plus les processus sont efficaces, plus la pertinence et la valeur des activités repérées et des crimes prévenus seront importantes.

Formulé simplement, la productivité réfère alors à tout ce que l’entreprise en retire. Elle sert à attribuer judicieusement les ressources et à assurer le déploiement d’un programme efficace.

Dans cet article, nous traitons de la productivité dans les banques et les entreprises de services financiers, plus particulièrement du point de vue de l’unité du renseignement financier et des enquêtes. Nous examinons comment les institutions financières peuvent soutenir, le plus efficacement possible, une croissance rapide tout en assurant la conformité et le respect des obligations prévues par la législation.

L’importance d’une approche de la productivité axée sur le risque

Chez PwC, quand nous réalisons une analyse statistique des transactions et des clients d’une entreprise, nous constatons souvent que la vision de la direction à cet égard est très différente de nos constats.

Notre analyse des deux millions de clients d’une banque, par exemple, peut révéler que 200 de ces clients sont à très haut risque. Ils peuvent avoir une grande valeur pour la banque, parce qu’ils font des transactions très importantes, mais en réalité, ils lui font perdre de l’argent.

Lorsque nous examinons les activités d’une entreprise d’un point de vue financier, il devient évident que pour optimiser la productivité, celle-ci doit savoir où sont ses risques pour pouvoir les gérer en conséquence. En somme, les entreprises doivent pouvoir déployer leur artillerie là où elles sont les plus vulnérables.

Bien que cela puisse sembler simple a priori, la plupart des entreprises, dans le meilleur des cas, ont atteint la conformité. Ce faisant, même si leur programme est fondé sur le risque et qu’il est peut-être efficace, il ne sera pas efficient ni productif.

Concrétiser cette approche

Considérant ce qui précède, comment une entreprise peut-elle développer cette approche puis la maintenir, ce qui est sans doute plus important encore ? Chez PwC, nous procédons en trois étapes: les processus, les gens et la technologie.

Pour améliorer les processus d’une entreprise, il faut réaliser une analyse empirique afin de déterminer le coût total d’un client.

Bien que de nombreuses entreprises comprennent la notion de coût total d’un client, prendre des décisions basées sur ce coût nécessite une compréhension profonde ce qui est requis pour gérer un client. Cet élément aide les entreprises à déterminer si elles ont avantage à servir un client donné. Car gagner un client et évaluer le nombre de services qu’il utilisera n’ont que peu ou rien à voir avec le coût final de la prestation de services.

S’il importe de disposer de méthodologies pour appuyer les équipes, l’étape suivante consiste à améliorer la façon dont les gens travaillent ensemble.

À cet égard, la numérisation ou les cadres de coaching automatisés appuyés par des applications électroniques aideront à visualiser les décisions et à les mettre en œuvre immédiatement. Cela permet aux gens de collaborer, de travailler ensemble et d’apporter des changements en temps réel, ce qui accroît considérablement la satisfaction des employés.

Le troisième élément réside dans la technologie. Certes, l’apprentissage machine et l’intelligence artificielle (IA) sont tous deux importants; mais ce ne sont que des outils. Ce qui importe vraiment, c’est de comprendre quel outil utiliser dans quelle circonstance, et comment l’utiliser. Et le tout doit être réalisé en même temps que l’amélioration des processus et la collaboration des gens, tel que décrit précédemment.

Bien que de nombreuses entreprises comprennent comment concevoir un cadre comme celui-ci, peu d’entre elles arrivent à l’exécuter. Or, c’est la concrétisation et le maintien de ce cadre qui stimule la productivité.

Se tourner vers l’avenir

S’il est une chose que nous avons apprise au cours de la dernière année, c’est que l’hypothèse à laquelle nous adhérions tous, soit que les activités importantes d’une entreprise doivent être réalisées dans des installations physiques, était fausse. En fait, ce que nous a appris la COVID-19 jusqu’à maintenant est plutôt étonnant : la productivité a augmenté et les gens, dans l’ensemble, sont plus concentrés.

Chez PwC, nous avons constaté que nos clients commencent à réaliser que pour être plus efficaces, ils devraient sans doute se concentrer sur leurs activités fondamentales et consacrer moins de temps au travail administratif qui peut souvent se faire à moindres coûts en cosourçage ou en impartition plutôt qu’à l’interne.

En fait, ce que nous réalisons tous aujourd’hui, c’est qu’il existe une meilleure façon de faire les choses, et nous sommes vraiment ravis d’explorer cela avec nos clients.

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Ivan Zasarsky

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Associé, Lutte contre la criminalité financière, PwC Canada

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