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Les relations traditionnelles en matière de sécurité mondiale s’étiolent. Pendant que les alliances se redessinent et que les tensions entre les États-nations augmentent, les groupes terroristes et les réseaux de crime organisé exploitent de nouvelles vulnérabilités. Ils mènent une activité transfrontalière avec des capacités bien avancées – des capacités que les forces de l’ordre conventionnelles peinent à suivre. Les organismes de sécurité publique sont devant une rude réalité : ils doivent réagir à ces menaces complexes par de nouvelles approches collaboratives tout en gérant des contraintes financières et législatives auxquelles leurs adversaires ne sont pas soumis.
Pour relever ces défis, il faut un changement audacieux dans le fonctionnement des organismes de sécurité. La voie à suivre passe par de nouvelles technologies puissantes et une nouvelle coopération entre les secteurs public et privé. Il s’agit de créer des capacités agiles et indépendantes des menaces pour surmonter les défis d’aujourd’hui et les menaces de demain. Et il s’agit également d’élaborer l’analyse de rentabilisation de la transformation, de mettre en œuvre de nouvelles technologies bien pensées et d’établir des cadres de gouvernance qui facilitent le partage rapide de l’information. Grâce à cette approche collaborative, nous pouvons renforcer notre résilience collective pour l’avenir.
Nouveau paysage. Nouvelles menaces.
La dynamique du terrorisme et du crime organisé a fondamentalement changé. L’époque des menaces bien classées et géographiquement contenues est révolue. Les réseaux criminels d’aujourd’hui opèrent dans un environnement fluide et sans frontières où ils exploitent rapidement les technologies émergentes.
La technologie redéfinit le paysage des menaces. Les organisations criminelles utilisent des plateformes numériques, des communications cryptées, des drones et des cyberattaques pour propager la violence et perturber les sociétés, ce qui souligne le besoin urgent de contre-mesures complètes et adaptatives. Au cœur de ce défi se trouve une lacune essentielle : le partage et la coordination des données. Lorsque les organismes travaillent avec des systèmes désuets et déconnectés, ils ne peuvent pas réagir assez rapidement aux menaces émergentes.
Ce défi d’intégration existe à tous les niveaux, du municipal au provincial, en passant par le fédéral et au-delà des frontières du Canada. La réponse n’est pas seulement une meilleure surveillance. Il faut créer des systèmes intégrés qui favorisent un partage rapide et sécurisé de l’information au sein des organismes et, lorsque ces systèmes sont déjà en place, d’accroître la valeur qu’ils ajoutent au renseignement et aux activités opérationnelles. Avec les bonnes politiques et les bons outils d’analyse en place, les organismes peuvent partager les renseignements nécessaires pour faciliter les interventions en temps opportun.
Au-delà de la technologie, les organismes responsables de notre sécurité publique font face à un défi plus fondamental : suivre le rythme du changement. Les menaces d’aujourd’hui évoluent rapidement, c’est-à-dire à travers les idées de base, les acteurs et les outils opérationnels. Pour garder une longueur d’avance, les organismes de défense et de sécurité publique ont besoin de nouvelles approches pour renforcer et actualiser leurs capacités. Ils ont besoin de systèmes flexibles et évolutifs. Et ils ont besoin d’équipes prêtes à apprendre et à s’adapter. Cette agilité n’est pas seulement une question d’efficacité aujourd’hui, mais aussi de création de modèles durables capables de faire face aux menaces de demain.
L’évolution du paysage des menaces exige un changement fondamental dans la façon dont les agences de sécurité établissent des partenariats. L’échange traditionnel de renseignements de gouvernement à gouvernement est insuffisant et ne peut plus être tenu pour acquis. Les organismes de sécurité doivent chercher à établir de nouvelles relations avec des organismes qui peuvent renforcer leurs capacités et compléter leur expertise. Grâce à de nouveaux réseaux de collaboration, les organismes peuvent élaborer des réponses plus solides aux défis complexes de sécurité.
Renforcer les capacités de sécurité : un cadre d’action
Une réponse de sécurité axée sur la technologie et les personnes combine des stratégies proactives avec des approches collaboratives. Voici cinq domaines clés dans lesquels les organismes peuvent créer des capacités plus robustes et adaptables :
Le développement des capacités de sécurité de demain commence ici
Nous pouvons renforcer vos opérations. Parlons-en!
Faire progresser la sécurité par la collaboration public-privé
Les menaces complexes et interconnectées exigent bien plus que des réponses isolées. Elles nécessitent des solutions intégrales qui mobilisent des perspectives et des ressources diverses. L’action indépendante donne le contrôle. Mais il manque souvent l’envergure nécessaire pour relever les défis multidimensionnels d’aujourd’hui.
En revanche, la collaboration entre les organismes des secteurs public et privé apporte une expertise, une technologie et un renseignement collectifs, favorisant l’innovation et renforçant les capacités. En travaillant ensemble, les organismes peuvent élaborer des interventions intégrées et plus efficaces contre le terrorisme et le crime organisé.
Cette collaboration crée de la valeur de trois façons principales :
- Priorité à la mission : Les organismes du secteur privé peuvent soutenir des fonctions opérationnelles essentielles, ce qui permet aux organismes de sécurité de se concentrer sur leur mission principale.
Capacités intégrées : La technologie du secteur privé et l’expertise améliorent les capacités des organismes et fournissent les outils nécessaires pour faire face aux menaces à la sécurité.
Amélioration de la gouvernance : Les cadres conjoints créent une harmonisation stratégique et améliorent la transparence et la responsabilisation.
Étude de cas : Opérations intégrées au Royaume-Uni
Au Royaume-Uni, les efforts de lutte contre le terrorisme mettent l’accent sur la nécessité d’avoir des opérations adaptables et intégrées pour faire face à des menaces de plus en plus décentralisées et complexes. L’attaque au couteau de Southport en 2024 a mis en évidence des failles critiques dans le partage et la coordination des données1, soulignant l’urgence de l’interopérabilité des systèmes. En réponse, le Royaume-Uni a investi massivement dans des solutions technologiques2, notamment la mise en œuvre d’outils d’intelligence artificielle (IA) qui améliorent la précision opérationnelle et la détection précoce des menaces. Ces solutions d’IA facilitent le traitement des données en temps réel et la reconnaissance des formes, ce qui permet d’identifier rapidement les menaces potentielles. Le Royaume-Uni utilise également des technologies telles que la détection acoustique distribuée pour renforcer ses capacités de surveillance et de dissuasion et améliorer l’échange de renseignements entre les parties prenantes.
De plus, l’intégration des unités de cybersécurité et du renseignement crée un environnement opérationnel plus connecté. Les collaborations, telles que le travail de la police de la ville de Londres pour développer des capacités nationales de détection de la fraude3, fournissent un modèle pour relever les défis de sécurité contemporains grâce à une infrastructure adaptable et à des plateformes partagées qui allient les progrès technologiques à la surveillance par l’humain.
Les agences britanniques passent maintenant à l’étape suivante : rapprocher les équipes de lutte contre le terrorisme et le crime organisé. En partageant les capacités et en harmonisant la prestation nationale et locale, elles élaborent des réponses plus agiles et indépendantes des menaces pour l’avenir.
Comme le Royaume-Uni, le Canada a lancé un programme pour renforcer l’intégration des unités de sécurité nationale, des forces de l’ordre et de lutte contre le crime organisé, reconnaissant que les menaces de demain exigent de nouvelles façons de travailler.
La voie à suivre
Les groupes terroristes et les réseaux de crime organisé continuent de faire évoluer leurs opérations. Et c’est exactement ce que doivent faire les organismes responsables de notre sécurité publique si nous voulons collectivement vaincre ces menaces tout en gérant les coûts et les contraintes législatives.
Le succès repose sur des mesures audacieuses : établir de nouvelles relations de collaboration, mettre en œuvre des technologies puissantes et créer des capacités plus adaptables. Les organismes qui prospèrent seront ceux qui transformeront leur façon de travailler, en réunissant les bonnes capacités, la bonne gouvernance et l’expertise.
La mission de PwC est de donner confiance au public et de résoudre des problèmes importants. Bien que nous ne prétendions pas être des experts en matière de collecte de renseignements ou d’opérations antiterroristes, nous apportons des capacités complémentaires considérables. Notre objectif est clair : nous vous aidons à renforcer votre mission principale grâce à une orientation stratégique, à une allocation intelligente des ressources, au déploiement de technologies transformatrices et nous vous mettons en contact avec les bonnes solutions du secteur privé.
Nous remercions nos collègues de PwC UK pour leur contribution à cet article.
En anglais seulement
1 Sean Seddon and Ian Aikman, “How red flags over Southport killer were repeatedly missed”, BBC News, January 23, 2025, https://www.bbc.com/news/articles/c78w7nlwz9po
2 “National Security Strategy 2025: Security for the British People in a Dangerous World”, UK Cabinet Office, June 24, 2025, https://www.gov.uk/government/publications/national-security-strategy-2025-security-for-the-british-people-in-a-dangerous-world/national-security-strategy-2025-security-for-the-british-people-in-a-dangerous-world-html
3 City Corporation’s policing head: New £150m service will stop, block and catch more fraudsters,” City of London Newsroom, April 26, 2024, https://news.cityoflondon.gov.uk/city-corporations-policing-head-new-150m-service-will-stop-block-and-catch-more-fraudsters/
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